Pudeur...
Là où l’auteur explique l’absence de réels billets sur sa propre personne (et en fait un par la même occasion)
Je me suis souvent demandée ce qui me bloquait à raconter vraiment ma vie, mes humeurs, mes craintes. Je crois avoir enfin compris. Je suis juste pudique. Pas que je n’aime pas montrer ma peau (sur ça je ne me bloque pas plus que ça). Non je suis une pudique des émotions. J’exprime physiquement mes émotions : je pleure, je ris, je gueule (tout le temps). Mais ça reste superficiel. J’avoue sans problème avoir pleuré à cause d’un film ou d’un livre. Mais je parle rarement de mes sentiments personnels. Souvent par respect des autres. Pourquoi les embêter avec mes problèmes si futiles par rapport à ceux des autres ? J’arrive à me plaindre de problèmes objectifs (les cours par exemple), mais si ces causes sont vraiment « internes » à moi-même, elles resteront à l’intérieur de moi.
Ca m’a joué bien des tours, et j’essaie de me soigner aujourd’hui. Et j’arrive mieux à accepter mes émotions. Je n’ai aucune honte à avouer avoir pleuré toutes les larmes de mon corps pour le dernier tome d’Harry Potter, à plusieurs reprises devant Kaamelott, à l’idée même de la fin d’Indigènes, ou pendant un des épisodes de Veronica Mars. C’est déjà un premier pas. Alors qui sait peut être un jour vous en saurez vraiment plus sur moi.