Gad Elmaleh - où comment apprendre à être déçue.
Lorsque j’aime bien un artiste, j’ai toujours peur du jour où il me décevra. J’ai eu très peur vu les critirques du dernier Bénabar, mais non. J’ai même trouvé dans cet album une ou deux pépites qui resteront dans ma playsliste de la mort qui tue. Mais là c’est arrivé. J’ai été déçue. Non pas par Bénabar, mais par Gad Elmaleh.
A se demander s’il n’a pas perdu l’inspiration. Parce que
bon, il arrive quand même à citer du Bigard. Et si ça c’est pas toucher le fond
pour un comique, ça en est pas loin.
Le rythme du spectacle est trop lent, trop irrégulier. Il y a
de gros temps morts. Trop de chansons qui n’apportent rien, même pas drôles.
Justes là pour montrer que Gad il sait chanter juste, jouer de la guitare et du
piano. Pour flatter son égo quoi. Et malheureusement je crois que tout le
problème vient de là. Il a pris la grosse tête et tombe dans la facilité.
« T’façon les gens viennent pour me voir, pas pour rigoler ». Et
certaines de ses vannes sont prévisibles à souhait (où alors j’ai l’âme d’une
grande comique). Le spectacle est à mon avis trop travailler en prévision des
réactions du public. Ca sonne faux. Mais quand un imprévu arrive, là le gad
plus libre reprend ses droits et redevient drôle. Dire que j’ai failli aller le
voir, j’aurai été bien déçue d’avoir dépensé tant pour si peu (d’autant plus
que ses places sont plus chères que la moyenne, à l’époque il était 15 euros
plus cher que Jamel, et encore c’était pas les meilleures places, alors que
pour Jamel j’ai fait le premier rang)
C’est dommage parce que je trouvais qu’il était le plus drôle des comiques actuels. Tant pis j’irai voir ailleurs.