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Dans la tête d'une fille
11 février 2008

Du féminisme chez les princesses

Doit on encore croire aux contes de fées ?  Même pour les enfants, cela s’annonce de plus en plus difficile : la télé, internet et autres on tôt fait de leur ôter une part de leur innocence. Pourtant je pense que ceux-ci sont essentiels et participent à la formation du caractère de chacun, notamment en permettant une première approche de la notion de bien ou de mal.

Chacun s’identifie aux héros des aventures qui nous sont contés. Mais cela n’est-il pas au fond dangereux ?

Ben ouais parce qu’une grande partie des contes encore lus ou vus aujourd’hui donne une image de la princesse et de la femme assez dépassée. Prenons l’exemple des disney.

On pense immédiatement à Blanche-Neige, Cendrillon ou Aurore (la belle au bois dormant). Qu’ont-elles fait de leur vie ? Elles ont été belles, gentilles, douces et généreuses. Et c’est tout. A part ça, elles n’ont fait qu’attendre et se préparer à la venue du prince charmant qui viendrait illuminer leurs vies : cuisine, ménage, chanson pour occuper leur soirées. Quelle belle image pour nos jeunettes ! Sois belle, tais-toi et prépare un bon petit repas pour ton mari.

Disney a suivi l’air du temps : les princesses étaient ce qu’on attendait des femmes. Et lorsque celles-ci ont eu leur cerveau qui a commencé à pousser (© mon prof de ses en seconde qui m’a poussé dans le questionnement sur la place de la femme dans la sociétés), Disney a doucement du s’adapter.

Mais la véritable révolution commence à arriver avec la petite sirène (1989). Ariel est une rebelle. Ou plutôt une ado. Elle remet en cause le régime patriarcal. Mais bon, comme son cerveau n’a pas fini de pousser, elle se retrouve dans une situation assez dangereuse qui risque de favoriser un coup d’Etat à la tête du royaume marin.

Elle veut visiter le monde qu’elle ne connaît pas, mais se retrouve très vite amoureuse du Prince Eric (remarquez qu’elle a de la chance c’est un prince et pas un simple clodo). Et là, c’est le drame : elle redevient la princesse niaiseuse que sont toutes les autres. Pire le message du film semble être, soit belle douce et gentille mais surtout tais-toi (ou à la rigueur chante) tu y arriveras. Ursula, elle est beaucoup plus féministe, en ce sens qu’elle estime que la voix d’Ariel et sa faculté d’expression est déterminante de sa force de séduction. Etre belle, ne suffirais donc pas ?

Vint ensuite la Belle et la bête (1991), avec à mon avis, l’héroïne la plus indépendante et féministe. Belle est jolie, mais elle s’en fout. C’est juste pour le plaisir de nos petits yeux, et pour montrer le contraste avec la bête. Surtout,« elle est intelligente et aime lire. Elle n’hésite pas à remettre en place le bogosse du village (« Tu es un analphabète, basique et primaire » Phrase que j’ai du répéter une centaine de fois aux garçons de mon école). Elle aime son père, mais ne lui est pas soumise. C’est sa seule famille. Elle a un sens de l’honneur et ne cherche absolument pas le prince charmant (juste un grande bibliothèque), d’ailleurs elle tombera amoureuse d’une bête.

Aladdin ensuite (1992) : Jasmine refuse les convention, elle veut vivre et être libre. Elle aime son père mais se rebelle un peu. On retrouve là un trait commun avec Ariel, mais elle est un peu plus intelligente et ne va pas signer de pacte avec le diable au risque de faire tomber le royaume. Elle remet en place à plusieurs reprise le méchant de l’histoire. En gros elle a conscience du rôle dans lequel elle est enfermée et si elle doit s’y soumettre, elle essaiera de remettre en cause le système de l’intérieur.

Nala dans le roi lion (1994) a un rôle secondaire mais elle est plus forte que Simba. Elle est très téméraire. Elle est une lionne à part entière, qui ne se soumet à personne mais reste dans le clan de sa seule volonté.

On voit donc que les princesses ont subit une évolution, pour notre plus grand plaisir. Je n’aurai pas à culpabiliser en montrant les disney à ma p’tite cousine, en me disant que je suis en train d’en faire une femme soumise…

PS : L’analyse s’arrête ici car pour les Disney suivant j’ai un très très vague souvenir, j’aurai peur de dire une connerie.

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Commentaires
A
Je m'inquiète par contraste de l'évolution des rôles masculins. Quoi qu'en y repensant le prince charmant de Blanche-Neige est assez secondaire.
Dans la tête d'une fille
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