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Dans la tête d'une fille
26 mars 2010

Alice au pays des merveilles

En bonne fan de Burton, j'ai vu le film le jour de sa sortie, en VF (malheureusement bien que celle-ci soit plutôt correcte) et en 2d, parce que la 3D d'Avatar ne m'a pas convaincu et que celle d'Alice étant réputée inférieure, je me suis dit que ce serait juste un gadget (et puis ça me coûtait moins cher). Je dois aussi avouer que j'étais très inquiète. Je suis moyennement fan d'Alice (un traumatisme personnel remontant à un choc contre une table pendant le dessin animé) et que bien que fan de J. Depp j'avais peur qu'il surjoue et face le clown.

Finalement la déception n'était pas au rendez-vous et j'ai passé un très agréable moment. Le film est très divertissant, parfois drôle d'autres fois émouvant. Le scénario est assez simple mais l'univers étant déjanté une histoire plus complexe aurait pu perdre une partie du public (c'est marrant c'est un peu comme Avatar en fait). Et puis c'est censé être un film pour enfant. Je dis censé parce que le traitement du film, et notamment les premières scènes avant Wonderland pourront paraître arides pour des enfants (je me suis crue dans un Jane Austen) et puis quelques scènes peuvent être angoissantes, mais ça les enfants peuvent s'y faire. Bref l'histoire est simple et attendue mais cela ne porte pas préjudice au film.

La galerie de personnage est impressionnante. On retrouve les personnages les plus marquants : Le dodo, Tweedle Dee et Tweedle Dum, le loir, le lapin blanc, le lièvre de mars, le chapelier, le chat de Cheshire la reine rouge mais aussi la reine blanche ignorée par le dessin animé et d'autres personnages issus de l'imagination de Carroll comme le Jabberwocki ou l'autre bestiole poilue dont j'ai oublié le nom. Chacun trouve sa place dans ce monde si farfelu apportant sa dose de folie propre à chacun. La palme du plus barge est attribuée au lapin de mars qui a un coté Roger Rabbit sous ecsta.

Mais ces personnages ne seraient rien sans les acteurs qui leur ont donné vie. Le casting est vraiment juste et la direction d’acteur est superbe. J’étais comme une folle quand j’ai reconnu Crispin Glover aka Georges MacFly, le père de Marty MacFly, en valet de la Reine rouge Allant à l'encontre de toutes mes appréhensions, le jeu de J. Depp est très fin et son chapelier est même très émouvant. Je passerai sur Helena Bonham Carter, Tyrane au cœur meurtie, qui va finir par devenir une de mes actrices préférées. Anne Hathaway campe une reine blanche digne sœur adepte du Zen de Gisèle. Quant à Alice (oui parce que j’ai la flemme de googliser pour trouver l’orthographe exacte) elle est vraiment très juste dans son jeu et arrive à exister malgré le bestiaire ultra charismatique auquel elle est confrontée. Et puis le reste du casting donne vraiment envie de le voir en VO Timothy Spall, Alan Rickman ou encore Christopher Lee.

Pour ce qui est du traitement esthétique, je l’ai trouvé plutôt correct loin d’être fade et sans âme comme certains ont pu le regretter. Je ne sais pas trop ce que peut apporter la 3D hormis quelques petits sursauts.

Si ça spoilait un peu avant ici arrive le drame donc si vous n’avez pas vu le film, arrêtez tout de suite de lire c’est un ordre. Les points noir du film. Ou plutot le point noir : la fin. Burton a toujours un peu de mal avec ses fins de films. Ici elle est un peu bâclée vite expédiée. (Vous n’avez pas vu le film, arrêtez vraiment je raconte la fin, nan mais oh !). Alice tue le Jabberwocki, la reine blanche récupère le sang qui permet à Alice de rentrer chez elle. On a vu mieux comme issue mais là encore ça reste correct. Alice envoie valdinguer l’hideux fiancé, et finalement devient associée de son ex futur beau-père et part visiter le monde et tout ça en une vitesse incroyable. J’ai trouvé ça un peu trop rapide même si à y réfléchir je comprend cette fin. Il fallait que les enfants puisse la comprendre. Quant au choix d’Alice, de partir visiter le monde, elle quitte l’univers pour lequel elle n’est pas faite sans pour autant rejoindre le pays des merveilles. Elle part pour de nouveaux rêves. Ce qui en fait est plutôt une bonne morale : il y a toujours des rêves qui méritent d’être vécus. Je pense aussi que deux choses m’ont gâché la fin du film : un groupe d’ado travaillés par leurs hormones qui gloussaient à chaque phrase pouvant avoir même de loin un double sens (c’est-à-dire tout le temps) et l’horrible et injustifiable danse du chapelier fou pour célébrer la mort du Jabberwocki. Je crois que ça a cassé la magie et c’est vraiment dommage parce que je pense que ça a influencé pas mal de critiques.

J'ai lu ici et là que le film était un bon film mais un mauvais Burton. Je n'irai pas jusque là mais il est vrai que la patte de Burton est légère malgré les nombreuses références à sa propre carrière (et notamment le joli papillon final) C'est surtout un commentaire de fan de Burton qui voudraient qu'il devienne une caricature de lui même et arrête d'évoluer. Mais un réalisateur n'appartient pas à ses fans. Pour moi c’est un bon film, un très bon disney. Ce que aurait pu en faire Burton sans Disney, je n’ai pas envie de me le demander, puisqu’on ne le verra jamais. Alors au lieu de se morfondre, apprécions le film tel qu’il est.

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Commentaires
M
moi je l'ai vu en 3D (merci la RATP) <br /> comme pour l'étrange Noël de monsieur jack, ça donne de la profondeur de champ (ce qui est fort appréciable) et te donne l'impression d'être dans le pays des merveilles (et ça te donne aussi un sacré mal de tête ) <br /> <br /> ça m'a donné envie de lire les autres livres de Carrol et on trouve le jabberwokie des les premières pages de "de l'autre coté du miroir".<br /> <br /> Je ne m'attendais pas a mieux ni a pire, peut être a un univers plus gris. C'est pas la première fois que les réalisateurs n'ont pas la possibilité d'exprimer tout leur potentiel (en même temps , des fois, c'est pas un mal) <br /> <br /> Par contre, le fais de l'avoir vu en 3D m'a rappeler les visionneuses 3D de quant j'étais petite et la planche d'Alice au pays des merveilles qu'on possédait <br /> un vrai régal (comme quoi, les souvenirs d'enfance... )
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