Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans la tête d'une fille
24 mars 2010

Les femmes dans les Disney : La méchante, un concentré de misogynie ? (2/3)

Deuxième étape de notre voyage féminin en terre disneyenne.

Si les héroïnes de Disney cherchent à atteindre la perfection féminine, les méchantes concentrent en elles tous les défauts féminins existants et à elle-seules justifieraient la haine des femmes.

 

I. Les méchantes : un concentré de défauts

 

Les méchantes pour pouvoir êtres identifiées en tant que telles doivent concentrer tous les défauts possibles et imaginables.

 

Une méchanceté écrite sur leur visage :

 

Souvent la méchante est moche, c’est plus simple pour l’identifier en tant que tel. Ainsi Ursula est mi-femme mi-pieuvre obèse et grise, Cruella est au contraire squelettique et ridée, au teint cireux. Mais certaines méchantes sont aussi belles que les héroïnes : Maléfique ou la reine dans Blanche-Neige. Pour apprendre aux enfants qu’il ne faut pas se fier aux apparences. D’ailleurs, Ces deux méchantes révèlent leur « beauté » intérieure par une métamorphose : Maléfique devient dragon et la Reine pour devenir la plus belle du royaume se transforme en vieille femme laide.

cruella1jpg

B. Des défauts « féminins » :

 

Les méchantes dans les Disney regroupent un nombre assez élevé de défauts :Egocentriques et narcissiques, menteuses, manipulatrices, cupides, avides de pouvoir, colériques voire hystériques, superficielles, bavardes et tant d’autres encore !

 

Elles regroupent toutes des défauts souvent reprochés à la gente féminine. Au début, la méchante était juste effrayante : Puissante, manipulatrice et avide de pouvoir. Face à une héroïne femme au foyer, on pouvait y voir une certaine critique de la femme intelligente et qui cherchais à sortir de son rôle.

300px_Maleficent

 

Dans Cendrillon, Disney introduit la notion de méchante comique au travers de Javotte et Anastasie. Si leur mère est malgré son âge belle et imposante comme ses prédécesseurs, elles sont laides et ridicules. Néanmoins, elles restent dans leurs défauts des méchantes classiques, avides de pouvoir et superficielles.

 

La Reine de Cœur est elle aussi un bel exemple de critique de la femme au travers d’une méchante, même si pour sa création l’œuvre de Lewis Carroll a eu une influence importante. Elle est hystérique et castratrice.

 

Avec Cruella, la méchante comique devient la règle. Elle est laide et ridicule alors qu’elle se croit belle. Son Schéma se calque sur celui du méchant.

 

Il est une méchante qui, malgré son peu d’importance dans l’histoire, occupe une place particulière : Madame Mim. En effet, elle est particulièrement puissante et du même acabit que son gentil opposant : Merlin. Elle n’est pas belle et ne s’en soucis guère, si elle le voulait elle pourrait l’être comme elle le démontre en se transformant face à Moustic (Arthur).  Ce qui l’intéresse c’est de comparer a puissance à celle de Merlin sans vouloir acquérir de nouveaux pouvoirs. Elle se révèlera être une opposante de taille même si Merlin par sa ruse se montre le plus fort.

mimmlr6

 

II. La méchante, une espèce en voie de disparition ?

 

On peut noter qu’il y a plus de méchants charismatiques que de méchantes mais cette tendance est surtout récente. En effet, de la Belle et la Bête à Tarzan, soit huit films, il n’y a que des méchants, dont certains sont considérés comme des plus charismatiques (Jaffar, Scar). Alors qu’au début on privilégiait les méchantes, on préfère aujourd’hui les méchants. Fin d’une stigmatisation de la femme ou au contraire est-ce parce qu’une femme ne saurait être une méchante redoutable et efficace ?

 


Publicité
Publicité
Commentaires
Dans la tête d'une fille
Publicité
Archives
Publicité